
Projet de loi El Khomri : premiers éléments de lecture de la CGPME
Plafonner les indemnités aux prud’hommes ou préciser les motifs du licenciement économique donnera davantage de visibilité aux employeurs sans pour autant pénaliser les salariés. Ce seraient là de véritables progrès qu’il faudrait saluer s’ils étaient effectivement votés en l’état.

Pour le reste, il faut le dire, les avancées potentielles risquent, pour la plupart des entreprises françaises, de n’être que des mirages lointains et inaccessibles. L’augmentation de la durée maximale du temps de travail hebdomadaire, la modulation annuelle du temps de travail ou l’assouplissement des accords de maintien dans l’emploi passeront par des accords signés par des syndicats de salariés... absents de la quasi-totalité des PME.
Or, sans accord, les mesures applicables resteront déterminées par la Loi. En clair, si le texte est voté en l’état, les grandes entreprises bénéficieront de plus de souplesse tandis que rien ne changera pour les PME. Une nouvelle forme de distorsion de concurrence...
La CGPME réclame donc, en l’absence de syndicats de salariés, la possibilité d’élargir le pouvoir de négociation des représentants du personnel et, en cas de carence, la possibilité pour l’employeur de recourir, à son initiative, à des référendums d’entreprises.
Quant aux branches professionnelles elles doivent d’une part conserver leur pouvoir de régulation au sein d’un secteur et d’autre part, pouvoir proposer des accords types aux TPE, à charge pour ces dernières de les faire valider par référendum.