La CPME alerte les pouvoirs publics sur la situation des entrepreneurs mahorais
vendredi 9 février Coup de projecteur
La CPME alerte les pouvoirs publics sur la situation des entrepreneurs mahorais

La situation insurrectionnelle à Mayotte se dégrade de jour en jour. Les chefs d’entreprise sont frappés comme toute la population par le manque d’eau, et craignent pour leur sécurité et celle de leurs salariés qui peinent de plus en plus à rejoindre leurs lieux professionnels. Face à cette situation de terreur hors de tout contrôle, le tissu économique est au bord de l’effondrement. La CPME sonne l’alerte.

François Asselin a lancé un appel au secours par la voie d’ un courrier au président de la République et à plusieurs de ses ministres. Le président de la CPME appelle à : "une action forte de rétablissement de l’ordre sans laquelle les pires excès sont à craindre. Les mahorais, livrés à leur sort, estiment désormais n’avoir d’autre choix que l’autodéfense. Des milices armées se montent actuellement laissant à penser, et je pèse mes mots, que le territoire est au bord de la guerre civile." ;

Il leur propose de se mettre en relation avec le président de la CPME Mayotte, Bourahima Ali Ousseni, qui a élaboré, de concert avec les acteurs du territoire, des propositions ciblées pour soutenir et accompagner les TPE et PME mahoraises, qui, pour nombre d’entre elles, jouent leur survie

Bourahima Ali Ousseni, a témoigné dans les médias : « on ne travaille plus depuis deux semaines. Nous avons 21 000 salariés du privé que nous ne pouvons plus payer, avec leurs familles ce sont quelques 200 personnes qui n’ont plus des moyens d’honorer leurs crédits et se nourrir ».

Il demande un paiement immédiat, à 100%, du chômage partiel, pour former et employer les jeunes il plaide pour doubler les aides à l’embauche et à la formation, « car il y a des secteurs en manque de main d’œuvre dans le BTP, l’agriculture et les services ».

-* Regarder son interview sur Franceinfo tv.

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